lundi 27 mai 2019

Votons et autres poisons


Ce dimanche, je suis allée voter. C’était pour les européennes, cette institution si haut placée qu’elle semble ne pas exister…

Naturellement, j’en ai parlé avec Dan bien avant d’aller voter. Pourquoi aller voter ? A quoi sert l’Europe ?
Il m’a répondu : « Ne fut-ce que pour les 70 ans de paix, je suis content que l’Europe soit là ! »
Effectivement, la paix n’a pas de prix. 

Nous sommes donc allés voter avec le sentiment de participer à la durabilité de cette paix qui nous permet d’aller ‘s’assoir’ devant une glace, à la terrasse d’un café en Allemagne, comme si on le faisait dans notre propre ville. Car, il y a des habitudes, comme aller au restaurant en Allemagne ou acheter des chaussures de classe en Italie, des habitudes que nous avons prises et qui nous paraissent évidentes alors que, 70 ans plus tôt, elles auraient été impossibles, voire punie de mort ! 
La facilité de passer une semaine en Autriche sans avoir à se préoccuper de changer son argent ou de passer les frontières est acquise. Nous sommes donc européens ! 

Eh bien non ! Quand j’entends parler certains leaders de partis à la télé, je me demande s’ils ne sont pas au service de la Russie, de la Chine ou d’un nouveau parti-chaos à venir ! Cela me fait peur. Mais, peut-être que l’homme n’est pas fait pour être libre… en tout cas, au bureau de vote, nous n’étions pas nombreux ! 

Alors, j’ai pensé à quand j’étais petite, quand j’avais besoin de mes parents pour traverser la rue. J’ai pensé aussi à maintenant que j’ai un certain âge, un mari, des enfants, des amis en France et ailleurs ; je suis « grande » et nous sommes nombreux ! C’est mieux. Et je suis allée voter pour que mes enfants puissent traverser les frontières « inexistantes » entre les pays qui forment une Europe en paix que j’espère encore pour longtemps. Et, tant pis pour ceux qui veulent s’enfermer dans un trou de souris ou construire des cages autour d’eux. Tant pis pour ceux qui ne sont pas allés voter et contribuent, en ne faisant rien, à laisser commander les autres. Tant pis pour ceux qui sont pleutres et laissent grossir ces bandes qui veulent imposer leur volonté, aujourd’hui que nous sommes en démocratie, par le vote et demain, lorsqu’ils seront suffisamment nombreux, par la violence… Tant pis pour ceux qui ont la mémoire courte, ceux qui ferment les yeux sur un passé triste et sombre et ceux préfèrent se le nier ; moi, je suis allée voter. (J'ai encore le droit de le faire !)

Dans 70 ans, je serai peut-être morte mais j’aurai participé à consolider la construction d’un grand et beau pays aux valeurs humaines : l’Europe. 

J’ai voté

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lundi 20 mai 2019

Vers autre chose


Je me souviens d’une chanson de Charles Trenet qui disait «  Les enfants s’ennuient le dimanche » et, c’est exactement ce que je ressens certains dimanches. 

Il faut savoir qu’en ce moment, Dan travaille beaucoup et tout le temps. Donc, je ne peux pas trop l’embêter. 
Il faut savoir aussi que, pour les gens, travailler à la maison, ce n’est pas du travail ! Et moi, j’aimerais bien pouvoir prendre une semaine de vacances ! 

Mais oui, j’aimerais bien aller visiter une ville, quelque part du côté de la mer ou de l’océan ! L’été se fait attendre et, chez nous, il fait froid et humide. C’est pénible.
Alors, ce week-end, j’ai réservé dans un centre de thalasso. Dan était aux anges, comme on dit. Et moi, j’étais heureuse et comblée. J’ai pu m’évader un peu vers « autre chose ». 

Ce n’est pas simple d’être l’épouse d’un artiste ! J’assume, bien sûr mais, de temps en temps, il faut savoir changer son emploi du temps. 

Naturellement, Dan en a profité pour faire des croquis. Il est incorrigible. Comme si, un jour, il pourra mettre ses héros dans « le bain » ! 
Tout compte fait, pourquoi pas ! Mais, ce qui est génial, c’est d’avoir pu passer deux jours à se relaxer et se prélasser dans une ambiance de détente et ne pas avoir eu cette impression de froid, de cet hiver qui n’arrive pas à nous quitter ! 

C’est tout de même sympathique de travailler chez soi ! 

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lundi 13 mai 2019

Tenir salon ou faire tapisserie


Cette année, Dan a tenu à être présent au salon du livre de Saint Louis qui se trouve dans le département 68. Affairé à sa nouvelle bédé, il a l’impression d’être oublié. Alors, il a fait une demande et a obtenu une place. Et j’y suis allée aussi ; je ne me voyais pas rester à la maison trois jours durant ! 

Seulement, voilà, lui parlait, vendait, échangeait, avec les badauds et moi, je m’ennuyais. Que voulez-vous que je fasse ; le créateur de ses bédés c’est lui. Alors, je suis allée visiter la petite ville de Saint Louis (68). 

Étonnant ! Pas grand-chose à voir. 
La gare est une gare avec quelques rares personnes pour la fréquenter, un bâtiment de briques rouges appelé ‘Cité Danzas’ avec une sculpture bizarre d’un dénommé Helmut Lutz, assez intéressant et un poste de frontière triste, apparemment déserté où de temps en temps passent des individus tout aussi tristes, comme si rien n’existait. 

Saint Louis, ville étonnante où la banalité passe ses jours à servir de passage ! 
En tout cas, c’est ainsi que je l’ai ressentie. Une chanson, que mon Dan écoute souvent, m’est venue à l’esprit : 'Rio Grande' d’Eddy Mitchell. Et le refrain est resté dans ma tête : « ce s’ra toujours le blues dans la banlieue d’Saint-Louis ! »  

Je sais, cela ne rime pas. Non, ça ne rime à rien mais je l’ai vu ainsi. Désolée pour les Ludoviciens. Tout est toujours gris chez vous ? 

En tout cas, je suis retournée auprès de mon Dan même si c'était pour faire tapisserie.  

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lundi 6 mai 2019

Il y avait une vie


Dernièrement, Dan et moi, nous sommes allés nous promener « en ville ». Je veux dire : au centre-ville. Vous savez, pour flâner, regarder les vitrines, voir des gens… perdre son temps, en somme. 

Eh bien, je crois que c’est bien l’impression que nous avons eue : perdre son temps ! 

C’était dimanche, il y avait un peu de soleil, pas trop, c’était la journée pour promener. Sur le trajet, une personne ou deux de temps en temps. Et, arrivés à la rue marchande, celle qui est remplie de monde le samedi : personne ! Cela fait peur. Laissez que je vous raconte. 

Nous remontons la rue en nous arrêtant devant l’une ou l’autre des vitrines… en espérant que quelqu’un ait eu la même idée que nous… Personne ! 
Mais, que se passe-t-il ? Il y avait une ville. Il n’y a plus rien.
C’est impressionnant une rue vide de gens. La même rue qui était remplie le jour avant n’a plus personne à rencontrer. Personne à bousculer. Le silence même est effrayant.
Ville morte. Pas même un gilet jaune !
Oui, nous avons essayé de faire un peu d’humour. Mais, nous n’avons pas résisté. Dès la première intersection, nous sommes sortis de là et sommes repartis vers la maison. 

En fin de compte, nous avons eu de la chance d’en être sortis vivants ! Nous aurions pu rencontrer quelqu’un de mal intentionné qui se serait amusé à nous rire au nez… au meilleur des cas. 

Je crois qu’internet a révolutionné nos vies. Même les voleurs sont sur le net ! Triste futur que vous aurez-là.
Désolée, je le pense vraiment. 

Tiens, je pense à autre chose : Yves Montant, aujourd’hui, ne pourrait plus chanter « J’aime flâner sur les grands boulevards » ; il n’y a plus rien mais plus rien du tout à voir. Ou alors des vitrines avec l’écriteau « Local à vendre ». Quelle tristesse !

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